Retrouvez cet article publié dans la revue Le Cercle Psy .
Central dans la vie de l’enfant, le sommeil n’est pas à l’abri de quelques turbulences. Au-delà des causes organiques possibles (troubles digestifs, infections…), quelles sont les causes psys généralement observées ?
S’endormir n’est pas une mince affaire. Pour un enfant, cela revient à se séparer de ce qui le rassure et le stimule : ses parents, ses frères et sœurs, ses jouets préférés… Il passe d’un univers animé, actif et lumineux à un environnement sombre, passif et solitaire (sa chambre), avec parfois des cauchemars à la clé. Quelques facteurs peuvent corser l’affaire.
N° 1 : Un climat familial stressant
Qu’on se le dise, les enfants sont des éponges et le stress est aussi contagieux qu’une bonne grippe. Quel que soit son âge, l’enfant absorbe les dynamiques et les problématiques émotionnelles de sa famille.
Deuil, déménagement, divorce, nouvelle naissance, changement d’emploi, pression scolaire… sont autant d’événements susceptibles de perturber la sérénité de l’enfant, d’induire en lui une forme d’anxiété et ainsi d’altérer son endormissement. Le tempérament naturellement anxieux, surprotecteur ou rigide d’un des parents et/ ou la présence d’une psychopathologie peut également induire son lot d’angoisses et de contrariétés. Diverses études ont souligné à maintes reprises que la qualité des interactions entre l’enfant et ses parents au moment de l’endormissement était liée à celle de son sommeil.
N° 2 : Une exposition massive aux écrans
La lumière bleue diffusée par les écrans (ordinateur, téléphone, télévision…) est, de plus en plus, incriminée dans les difficultés de sommeil des enfants, au point de parler de lumière « chronotoxique ». Celle-ci serait 100 fois plus stimulante pour la rétine que la lumière d’une simple lampe et troublerait la sécrétion de la mélatonine, hormone favorisant l’endormissement. Selon une étude menée par Jennifer Falbe de l’université de Californie, la présence d’une télévision dans la chambre amputerait le sommeil de 18 minutes en moyenne, contre 21 minutes pour les enfants disposant, dans leur chambre encore, d’un smartphone ou d’une tablette.
N° 3 : Irrégularité des conditions d’endormissement
Un environnement instable, un changement de disposition de meubles dans la chambre ou encore une absence de rituels du coucher peuvent perturber ce passage délicat de l’état d’éveil à celui de sommeil. Mais surtout, selon une recherche menée en 2015 par l’université de l’État de Pennsylvanie, c’est l’irrégularité des horaires de coucher qui viendrait davantage perturber la quantité et la qualité du sommeil de l’enfant. Lorsque les parents ont un emploi du temps surchargé, la famille tend à caler les horaires de repas et de coucher sur les contraintes professionnelles plutôt que sur le rythme naturel de leur enfant.
Selon les auteurs de cette étude, bien que la majorité des parents conçoivent l’importance du sommeil pour le développement et le bien-être de leur enfant, 90 % des enfants ne dorment pas suffisamment. Une autre étude établit un lien entre l’irrégularité de l’heure du coucher, le manque de sommeil et les troubles du comportement observés en journée. •
Bonjour Héloïse,
Merci pour tes mails, et bravo pour ton énergie ! À l’occasion, j’aurai plaisir à discuter avec toi de tes différents domaines d’activité.
D’ici là, bon vent ! – Corinne Lebon Psychologue du développement de l’enfant et de l’adolescent Psychothérapeute 53, avenue Gaston Boissier. 78220. Viroflay site : http://www.union2psys78.com Consultations sur rdv : 06 63 59 95 94
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